Depuis le mercredi 14 février 2024, se tient à l’Ecole de formation des professions judiciaires (EFPJ) dans la commune d’Abomey-Calavi, une formation immersive des fonctionnaires de police appelés à servir dans les établissements pénitentiaires du Bénin. Elle est une initiative de l’Agence pénitentiaire du Bénin (APB), structure sous tutelle du Ministère de la justice et de la législation (MJL) et s’inscrit dans le cadre des réformes engagées pour aligner le système pénitentiaire béninois aux normes et standards internationaux avec un accent particulier sur le respect des Droits de l’Homme en milieu carcéral.

Ils sont au total 55 fonctionnaires de police qui sont mis en formation à l’issue de laquelle, ils assureront les fonctions de surveillants pénitentiaires c’est-à-dire la garde, la surveillance et l’appui à la réinsertion socio-professionnelle des détenus. Ainsi, ils recevront pendant deux semaines, une formation immersive axée entre autres sur les droits humains ; la sécurité pénitentiaire ; le transport des détenus ; le renseignement pénitentiaire ; le guide du surveillant ; l’éthique et la déontologie professionnelle et enfin sur la problématique du genre en milieu pénitentiaire. 
En effet, ces thématiques qui seront développées apporteront une plus value à ces agents qui disposeront de tous les outils qu’il faut pour servir en milieu pénitentiaire. 
Dans son mot de bienvenue, le Chargé à la coopération et des projets à l’EFPJ, François Kouton représentant pour la circonstance, la Directrice générale de l’EFPJ, a rappelé que sa structure a été créée par l’Etat béninois pour s’occuper de la formation initiale et continue des professions judiciaires et de toutes les autres cibles qui accompagnent les professions judiciaires. Selon ses propos, ces fonctionnaires de police sont admis à l’EFPJ pour se préparer et à s’adapter à l’univers carcéral qui a non seulement son mode de fonctionnement mais aussi ses pratiques propres. « Vous aurez les rudiments nécessaires pour mieux collaborer avec les magistrats, greffiers notaires, huissiers et commissaires priseurs », a-t-il rassuré. 
Procédant au lancement de la formation, le Directeur général de l’APB, François Hounkpè a laissé entendre que les défis à relever dans un établissement pénitentiaire sont de taille. Il s’agit entre autres du respect des droits des détenus, de la lutte contre l’introduction des produits prohibés tels que l’alcool, le chanvre indien, de la lutte contre les évasions, de la préparation à la réinsertion socio-professionnelle des détenus. Pour y arriver, a martelé le Dg Hounkpè, le personnel pénitentiaire et surtout celui commis à la sécurité pénitentiaire doit être formé à l’égalité et à la diversité, ainsi qu’au respect des droits humains et à la réinsertion des besoins des détenus ; il doit aussi acquérir le savoir, le savoir-faire et le savoir-être nécessaires devant lui permettre de mieux accomplir ses missions. Le DG François Hounkpè a pour clore ses propos, adressé ses remerciements aux autorités de la Police Républicaine, de l’EFPJ et au Ministre de la Justice et de la Législation pour leur engagement et leur soutien permanent au renforcement du système sécuritaire des établissements pénitentiaires.

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PFCOM.DIR.COM/PR-MJL